une découverte qui pourrait rouvrir des enquêtes policières

paultensor
Lecture en 6 min
À propos des liens affiliés : Sur ce site, certains liens sont affiliés. Cela signifie que si vous cliquez et effectuez un achat, je peux recevoir une petite commission, sans frais supplémentaires pour vous. Je m’engage à recommander uniquement des produits et services que j’ai testés ou qui reflètent des standards de qualité élevés. Ces contributions me permettent de maintenir ce site et de continuer à partager du contenu qui vous est utile. Merci pour votre confiance et votre soutien !

L’intelligence artificielle bouleverse nos certitudes sur l’identification par empreintes digitales. Une équipe de l’université de Columbia a découvert que tous nos doigts partagent une signature biométrique commune, invisible à l’œil humain mais détectable par l’IA. Cette avancée pourrait réformer les enquêtes criminelles et la sécurité biométrique de nos appareils. Est-ce la fin d’un dogme scientifique vieux de plus d’un siècle ?

La criminalistique moderne repose depuis longtemps sur un principe fondamental : chaque empreinte digitale est unique, non seulement d’un individu à l’autre, mais aussi d’un doigt à l’autre. Cette vérité scientifique, pilier de nombreuses enquêtes criminelles et systèmes d’identification, vient d’être profondément remise en question. Des chercheurs de l’université de ColumbiaColumbia ont démontré, grâce à l’intelligence artificielle, que les empreintes digitalesempreintes digitales possèdent une signature commune à tous les doigts d’un même individu.

La révolution de l’intelligence artificielle dans l’analyse des empreintes

L’équipe de Columbia a entraîné une intelligence artificielle sur des centaines d’empreintes digitales provenant de différentes personnes. Au fil de cet apprentissage, l’IA a développé une capacité stupéfiante : identifier avec une précision dépassant 80 % que des empreintes de doigts différents appartenaient à une même personne.

Dossier – Police scientifique : les vraies méthodes d’investigation

Cette percée scientifique, publiée dans la prestigieuse revue Science Advances, dévoile que l’IA ne se limite pas aux « minuties » traditionnellement utilisées en dactyloscopie. Ces minuties – bifurcationsbifurcations, îlots ou terminaisons de lignes – sont depuis toujours les points de repère des experts humains pour identifier une empreinte digitale.

Gabriel Guo, l’un des chercheurs impliqués dans cette étude, explique : « Nous parlons d’identifier cinq doigts d’une même main, pour les faire correspondre aux cinq doigts de la main correspondante ». L’intelligence artificielle a réussi à observer ce que l’œil humain ne peut pas détecter : des similitudes dans les angles et les courbures près du centre des empreintes digitales.

Des applications révolutionnaires pour la justice et la sécurité

Cette découverte pourrait transformer radicalement les enquêtes criminelles. Imaginez un scénario jusqu’ici invraisemblable : relier une empreinte trouvée sur une scène de crime à un suspect dont on ne possède que l’empreinte d’un autre doigt. Des milliers d’affaires non résolues pourraient potentiellement être rouvertes.

Les implications pour les cold cases sont particulièrement prometteuses. Combien d’empreintes dorment dans des archives policières sans avoir pu être reliées à un suspect ? Cette technologie pourrait établir des liens entre différentes affaires où des empreintes de doigts différents, mais appartenant à la même personne, ont été retrouvées.

Pourtant, Gabriel Guo tempère l’enthousiasme immédiat : avec le taux actuel de réussite de 80 %, cette méthode n’est « pas pour une utilisation devant un tribunal ». Mais l’équipe reste confiante qu’avec un entraînement plus approfondi, l’IA pourrait atteindre une précision quasi parfaite.

Au-delà de la criminalistique : nos smartphones déverrouillés différemment

Les applicationsapplications de cette découverte dépassent largement le cadre judiciaire. Nos appareils électroniques pourraient bientôt reconnaître leur propriétaire, quel que soit le doigt utilisé pour le déverrouillage biométrique.

Les avantages de cette technologie pour l’utilisateur quotidien seraient multiples :

  • Déverrouillage des appareils avec n’importe quel doigt.
  • Sécurité renforcée contre les tentatives d’usurpation.
  • Simplicité d’utilisation accrue au quotidien.
  • Fiabilité supérieure dans divers environnements.

« C’est une application plus facile que la reconnaissance policière », affirme Gabriel Guo. Donc, l’environnement contrôlé d’un capteurcapteur d’empreintes sur smartphone offre des conditions idéales pour cette technologie, contrairement aux empreintes partielles ou détériorées des scènes de crime.

Résoudre des crimes grâce aux microbes : une nouvelle ère s’ouvre pour la police scientifique

Cette innovation n’a d’ailleurs pas échappé aux géants technologiques. L’équipe de Columbia confie avoir « reçu plusieurs marques d’intérêt de plusieurs sociétés », tandis que la technologie fait l’objet d’un processus de brevetage.

Un nouveau paradigme pour la biométrie

Cette découverte bouleverse un principe fondamental de la dactyloscopie établi depuis le XIXe siècle. Si chaque empreinte digitale reste unique dans sa configuration précise, l’existence d’une signature commune à tous les doigts d’un individu ouvre des perspectives fascinantes.

La science de l’identification par empreintes digitales entre dans une nouvelle ère, où l’intelligence artificielle révèle ce que l’œilœil humain ne pouvait percevoir. Cette avancée rappelle comment l’IA transforme profondément nos connaissances scientifiques les plus établies.

Ce que l’homme a considéré comme vérité absolue pendant plus d’un siècle se trouve aujourd’hui nuancé par les capacités d’analyse supérieures des algorithmes. Une nouvelle page s’écrit dans l’histoire de l’identification biométrique.

Partager cet article