plus de 130 millions de débris filent à 28 000 km/h

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L’Agence spatiale européenne a publié ce mardi 1er avril son rapport sur l’état du trafic spatial. Comme pour les années précédentes, les conclusions sont accablantes. Il subsiste toutefois une particule d’espoir après des décennies d’inconséquences. Les bonnes manières semblent l’emporter, mais cela suffira-t-il à contenir le risque ?

Chaque année, l’Agence spatiale européenneAgence spatiale européenne (ESA) publie son rapport sur l’environnement spatial. Dans l’édition 2025, l’agence a enregistré plus de 40 000 objets spatiaux en orbite, dont plus de 11 000 satellites ! C’est une augmentation considérable d’environ 5 000 objets spatiaux supplémentaires par rapport à 2024 ! Et cela n’inclut pas les débris trop petits pour être détectés (de l’ordre d’un centimètre, voire moins, mais qui sont toujours dangereux à 28 000 km/h).

Quelques chiffres (estimations ESA) :

  • 40 500 débris spatiaux de 10 cm ou plus ;
  • 1 100 000 débris spatiaux entre 1 cm et 10 cm ;
  • 130 000 000 débris spatiaux entre 1 mm et 1 cm.

Toujours plus de satellites

Une fois de plus, l’ESA alerte. Le nombre d’objets spatiaux continue d’augmenter. Cette augmentation est entre autres boostée par le déploiement massif de satellites (2 830 en 2024, 890 rien qu’au premier trimestre 2025 !), en particulier celui de la mégaconstellation StarlinkStarlink de télécommunications depuis l’orbite basse (1 982 en 2024, 538 au premier trimestre 2025).

Le déploiement est aussi dopé par les déploiements de constellations militaires d’espionnage pour le Pentagone (près de 150 satellites Starshield pour le National Reconnaissance OfficeNational Reconnaissance Office), ou la Chine. À cela s’ajoutent plusieurs centaines d’autres satellites commerciaux.

Bonnes manières et fatalités

L’ESA souligne une réelle prise de conscience chez les opérateurs. Désormais, la plupart des satellites et étages supérieurs de fuséefusée mis en orbite libéreront l’espace dans les 25 ans après leur fin de mission. Certains même se désorbiteront naturellement ou artificiellement dans les cinq ans. Néanmoins, la principale source de débris spatiaux aujourd’hui est la fragmentation d’anciens satellites en plusieurs morceaux. Cela peut être dû à une collision avec un débris, mais aussi à cause d’une explosion de la batterie.

Pour parer cela, il est de plus en plus demandé aux opérateurs d’assurer la passivation de leur véhicule spatial. Cela peut inclure la vidange du carburant restant pour éviter de provoquer une explosion trop importante. Nous avons d’ailleurs été témoins d’une opération de ce genre quand la purge d’un étage supérieur de Falcon 9 de SpaceXSpaceX a produit une fantastique spirale bleue !

Selon l’ESA, toutes ces solutions ne sont quand même pas suffisantes pour réduire le nombre de débris en orbite. Même si l’on n’envoie plus rien dans l’espace, des ensembles d’orbite seront quand même condamnés par des scénarios catastrophe. L’ESA invite donc à capturer les débris les plus dangereux.

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