la France peut-elle en profiter ?

paultensor
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Les attaques de Trump contre la science pourraient-elles induire une fuite des cerveaux américains ? La dégradation rapide des conditions de recherche aux États-Unis, pays jusqu’alors très attractif pour les chercheurs, pousserait en effet les scientifiques américains à chercher refuge dans des laboratoires européens. Une opportunité que le gouvernement français ne souhaite pas laisser passer.

Il est certain que la politique très agressive de Donald Trump envers la recherche scientifique inquiète la communauté scientifique mondiale et tout particulièrement les chercheurs travaillant aux États-Unis. Face aux licenciements massifs menés dans certains instituts scientifiques, aux coupes budgétaires, à l’abandon de programmes de recherche et à la menace d’une dégradation sérieuse de la liberté académique, nombreux seraient déjà les chercheurs qui envisagent de quitter le pays.

Dans le journal La Tribune, Yasmine Belkaid, directrice générale de l’Institut Pasteur, dévoile ainsi recevoir « quotidiennement des demandes de gens qui veulent rentrer, des Français ou des Européens ou même des Américains qui ne se sentent plus capables de faire leur recherche ou ont peur de la faire d’une façon libre ». L’attaque de Donald Trump contre certains domaines scientifiques, notamment dans les sciences du climat et de la santé, pourrait en effet produire une véritable fuite des cerveaux. Une triste situation dont la France espère cependant bien profiter.

Créer une dynamique visant à accueillir les scientifiques américains

Ce dimanche 9 mars, Philippe Baptiste, ministre français chargé de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, a ainsi annoncé via l’AFP son intention de favoriser l’accueil de ces chercheurs dans les laboratoires et instituts scientifiques français. Les responsables du CNRS, de l’Inserm et des autres organismes de recherches nationaux ont été invités à faire des propositions sur les dispositifs à mettre en place pour réaliser cet accueil et notamment pour déterminer les champs scientifiques prioritaires qui pourraient en bénéficier. Aix-Marseille Université a d’ailleurs déjà annoncé mettre en place un programme nommé Safe Place For Science, visant à favoriser l’accueil des chercheurs américains ou travaillant actuellement aux États-Unis.

Comme le souligne Yasmine Belkaid, « il est temps de se positionner comme des acteurs centraux de cet écosystèmeécosystème de recherche, nécessaire pour notre souveraineté économique ».

Avec des moyens en berne, la France saura-t-elle se montrer attractive ?

Reste cependant à savoir si la France saura trouver les moyens de financer cet afflux voulu de chercheurs et à se rendre attractive face aux autres pays européens, dans un contexte de réduction du budget et de postes alloués à la recherche et à l’enseignement supérieur. Les faibles moyens attribués depuis de nombreuses années à la recherche française pèsent en effet lourdement sur la capacité de la France à garder ses jeunes scientifiques sur le territoire. Chaque année, beaucoup choisissent de partir à l’étranger.

Si elle veut récupérer ces talents, la France devra ainsi trouver des arguments face notamment à l’Allemagne, au Royaume-Uni ou aux pays scandinaves, considérés comme offrant des conditions de recherche bien plus attractives.

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