Des chercheurs en Espagne ont créé un affichage holographique d’un nouveau genre. En intégrant de manière astucieuse une matière élastique, il est possible de le toucher pour manipuler les objets affichés de manière beaucoup plus naturelle.
Comment afficher les objets virtuels en trois dimensions dans le monde réel ? Certaines entreprises comme Meta et Apple se concentrent sur les casques de réalité mixte et les lunettes de réalité augmentée. D’autres travaillent sur des affichages volumétriques, autrement dit des hologrammeshologrammes, qui sont visibles pour plusieurs personnes simultanément et quelque soit l’angle, sans avoir besoin de porter un équipement spécial.
Des chercheurs de l’université publique de Navarre, en Espagne, ont créé FlexiVol, un nouveau type d’affichage volumétrique. Il est non seulement capable d’afficher des objets en 3D, mais il est également possible de les toucher et de les manipuler. Un article détallant la recherche est disponible sur HAL, et sera présenté lors de la conférence CHI 2025 au Japon en fin de mois.
Présentation de FlexiVol, un affichage volumétrique qu’il est possible de toucher. © UpnaLab
Un matériau élastique comme support d’affichage
FlexiVol est un écran à balayage. Une feuille, le diffuseur, monte et descend rapidement dans un mouvementmouvement de balayage vertical. Un projecteurprojecteur est synchronisé avec la feuille et projette des sections de l’objet qui changent avec la position de la feuille. Le mouvement est suffisamment rapide (2 880 images par seconde) pour que l’œilœil humain ne perçoive que l’objet. Mais il est impossible de toucher l’hologramme directement sans endommager cette feuille. L’affichage est habituellement enfermé dans un dôme transparenttransparent et manipulé de manière indirecte.
Présentation plus détaillée de FlexiVol et des difficultés autour des affichages volumétriques, par Elodie Bouzbib, auteure principale de l’article. En anglais, activez la traduction automatique des sous-titres. © Elodie Bouzbib
Les chercheurs ont remplacé le diffuseur par des bandes élastiques, dont la flexibilité permet de les toucher malgré le mouvement de balayage rapide. Les utilisateurs peuvent utiliser différents gestes des doigts dont ils ont l’habitude avec les smartphones, comme pincer pour zoomer, tourner les objets, tracer, presser et d’autres. Les chercheurs utilisent des caméras pour suivre les mouvements.
La prochaine étape pour les chercheurs est de créer un réel retour tactile correspondant à l’objet affiché, au lieu de se contenter de la simple bande élastique. Pour cela, ils envisagent l’utilisation d’ultrasonsultrasons ou l’inclusion de fils conducteurs pour un retour électrotactile.