Lundi 14 avril 2025, une employée d’une salle de sport On Air, à Paris, a perdu la vie après une fuite d’azote dans une cabine de cryothérapie. Une cliente est également hospitalisée en état d’urgence absolue. Ce drame soulève des questions sur les dangers liés à l’usage de l’azote liquide dans un secteur encore largement non encadré.
Longtemps réservé aux sportifs de haut niveau pour ses effets supposés sur la récupération musculaire, l’azoteazote s’est peu à peu invité dans les salles de sport et les centres d’esthétique. Ce gazgaz inerte, incolore et inodore, est aujourd’hui au cœur d’une pratique à la mode, mais très peu encadrée, comme le souligne l’Inserm dans cette alerte sur la cryothérapie parue en 2019.
Un gaz invisible, mais potentiellement mortel
Présent naturellement dans l’airair, l’azote est un gaz stable et inerte dans des conditions normalesconditions normales de pressionpression et de température ambiante En cas de fuite, il peut remplacer l’oxygène dans un espace clos et provoquer une anoxie, c’est-à-dire une privation brutale d’oxygène pouvant entraîner la mort. Ce gaz lourd s’accumule au sol, sans odeur ni couleurcouleur, ce qui le rend difficile à détecter avant qu’il ne soit trop tard.
Cryothérapie : une pratique à la mode, peu encadrée
En France, la « cryothérapie corps entier » (CCECCE) fait partie des actes de physiothérapie réservés au corps médical. Pourtant, elle est largement proposée dans certains centres sous couvert de bien-être ou d’esthétique, c’est-à-dire en dehors de tout motif médical. L’Inserm alerte sur l’absence de contrôle et les risques liés à la sécurité des cabines, souvent non conformes aux normes, dans un secteur où les pratiques restent largement mal encadrées.
Brûlures, hypothermie, installations défaillantes, risque d’anoxie : les dangers liés à la cryothérapie sont bien réels. Le drame de Paris souligne l’urgence de mieux encadrer cette pratique lorsqu’elle sort du strict cadre médical.