L’année 2023 a été marquée par le taux de fécondité le plus bas depuis les années 1960 dans l’Union européenne, ce qui risque de poser des problèmes de financement des retraites.
Le taux de natalité ne cesse de s’effondrer depuis plus d’un demi-siècle ans en Europe. Et les derniers chiffres ne sont pas bons. Eurostat, l’agence de statistique de l’Union européenne, vient d’annoncer qu’en 2023, le taux de féconditétaux de fécondité dans « les 27 » s’élevait à 1,38 naissance (vivante) par femme, alors qu’il était encore de 1,46 en 2022.
Malte et l’Espagne à la traîne…
Selon l’agence, avec ce serait « la plus forte baisse annuelleannuelle enregistrée depuis 1961 », c’est-à-dire depuis que ces données sont disponibles. Quelque 3,67 millions de bébés sont nés dans l’Union européenne en 2023. C’est deux fois moins que dans les années 1960.
La France et la Bulgarie restent de bons élèves avec des taux de 1,66 et 1,81 enfant par femme respectivement. Malte (1,06) et l’Espagne (1,12) se trouvent en revanche aux plus bas niveaux de l’échelle.
Les femmes ont désormais leur premier enfant à l’âge de 29,8 ans en moyenne, soit une augmentation d’un an depuis 10 ans. Aux deux extrémités de l’échelle, on trouve la Bulgarie (26,9 ans) et l’Italie (31,8 ans).
Pourquoi est-ce un problème ?
Parce que qui dit baisse de la natalité, dit vieillissement de la population… et pénuries de main-d’œuvre à venir. Or, de plus en plus de pays européens adoptent aujourd’hui des politiques restrictives à l’égard des immigrés. Cette tendance va donc poser des problèmes majeurs de financement des retraites.
Dans les années 1970 en France, il y avait quatre cotisants pour financer une retraite. Aujourd’hui, il n’en reste plus que 1,7, selon les économistes Maxime Sbaihi et Erwann Tison.