Au sud de l’Espagne, un site archéologique préhistorique fouillé en 2022 vient de révéler un secret majeur. L’une des pierres retrouvées sur place arbore des marques inhabituelles, probablement taillées par un humain il y a presque 200 000 ans.
En passant à côté de ce rocher, retrouvé sur le site de Coto Correa, en Espagne, rien n’est particulièrement remarquable à première vue. Mais en l’observant de plus près, des éraflures sont visibles sur l’une de ses faces. Deux marques rectilignes se croisent et forment une croix rudimentaire. Là encore, il serait simple de penser à une altération naturelle formée au fil des ans. Pourtant, les archéologues estiment qu’elle aurait été créée de la main de l’Homme, il y a près de 200 000 ans.
Cette marque particulièrement ancienne serait la plus vieille sculptée par un être humain, détaille un communiqué de la municipalité de Marbella, publié le 14 mars.
Les premières traces humaines de la Préhistoire
La pierre de Coto Correa était exhumée lors de fouilles sur le site en 2022. Ce dernier était particulièrement important pour les populations préhistoriques, plus d’études archéologiques et anthropologiques ayant déjà été menées sur place.
La roche, du gabbrogabbro, est d’origine magmatique avec des portions plus friables permettant une pénétration plus aisée avec des outils lithiques. Selon les experts, les marques pourraient avoir été apposées pour pointer une direction, acquérant une signification signalétique.
De nombreuses incertitudes demeurent quant à l’âge et l’origine de l’apparition de la croix préhistorique. Les universitaires souhaitent modéliser le rocher en 3D afin de répertorier toutes ses aspérités et détecter précisément les modifications apportées par des peuples préhistoriques. La branche culturelle de la ville de Marbella a alloué 8 000 euros au financement de recherches complémentaires concernant le rocher et le site de Coto Correa.