Le sous-continent indien est propice aux découvertes archéologiques fascinantes, foyer de nombreuses civilisations méconnues. Les archéologues tentent actuellement de remonter la trace d’une culture vieille de près de 3 000 ans, qui aurait prospéré dans le nord-est de l’Inde avant de tomber dans l’oubli.
Dans le nord-est de l’Inde, dans la région du Jharkland, les chercheurs pensent avoir découvert les traces d’une culture ancienne dont la trace aurait été perdue au fil des siècles. Dans la région environnante, les archéologues affiliésaffiliés à l’Archaeological Survey of India (ASI) ont arpenté plusieurs villages autour de la ville de Chauparan, avec pour objectif de recenser les vestiges historiques du secteur. Pour certains universitaires, les artefacts exhumés au cours des dernières décennies ainsi que la présence de plusieurs sites antiques pointent vers la prédominance d’une civilisation méconnue.
Remains Of 2,500-3,000-Year-Old Civilisation Found In Jharkhand’s Chouparan https://t.co/ErWahEWHxZ
— SUSIM C SAHANI (@c_susim) February 17, 2025
L’émergence d’une culture de l’âge de fer indien
Mettant les spécialistes sur la piste de cette culture perdue, la découverte de dizaines de poteries noires et lisses enfouies dans plusieurs régions de la partie nord du sous-continent indien. Les datations offrent une fourchette particulièrement large, allant de 1200 à 200 avant J.-C. Les archéologues indiens appellent ce courant Northern Black Polished Ware (NBPW), que l’on pourrait grossièrement traduire par « marchandises noires et polies du nord ». En parallèle, des statues et des fragments de pierres taillées pourraient être associés à ce courant culturel relativement méconnu.
Et si la culture NBPW reste actuellement une énigme, cela s’explique partiellement par l’environnement dans lequel elle s’est enracinée. Dans le district d’Hazaribagh, dans lequel se situe la ville de Chauparan et une bonne partie des sites archéologiques fouillés ces dernières années, la forêt recouvre près de 45 % de la zone, tandis que 92 % de la population est considérée comme rurale. Les chercheurs estiment que cela rend les campagnes complexes et particulièrement longues. Une observation amplifiée par le manque de politique de préservation dans la région : énormément d’objets anciens et rarissimes auraient été volés ou endommagés ces deux derniers millénaires.