La Niña s’était éteinte à peine 3 mois après son arrivée, un épisode bref, et certainement pas intense ! La Planète va donc entrer dans une nouvelle phase climatique, mais laquelle ?
Le phénomène La Niña s’est installé entre fin décembre et début janvier : cette phase, qui fait partie du cycle Enso, se caractérise par une eau plus froide que la moyenne dans une zone précise de l’océan pacifique sud. Cette « anomalieanomalie » naturelle de températures, liée à l’orientation des vents, a ensuite des conséquences sur la météométéo d’une partie du monde.
L’épisode La NiñaLa Niña 2025 a été aussi court que faible, mais cela a suffi pour aggraver certains phénomènes météo : le nombre de tornades aux États-Unis, les incendies dans l’ouest américain (notamment en Californie l’hiver dernier), ou encore une saison des ouragans légèrement plus active que la moyenne.
La NOAA, l’administration américaine chargée de surveiller l’évolution du cycle Enso, a annoncé que les températures de l’eau dans le Pacifique équatorial étaient désormais proches des moyennes de saison. La Niña avait déjà beaucoup faibli en février, avant de décliner fortement en mars. Comme à chaque fois, c’est une phase neutre qui lui succède. La mise en place d’une phase neutre signifie qu’aucune anomalie dans les températures de l’eau n’est présente : il ne s’agit donc pas d’une phase La Niña, ni d’une phase El NiñoEl Niño.
Une phase neutre avant un retour possible de… La Niña
Combien de temps va durer cette phase neutre ? Au moins 6 mois, a priori ! La NOAANOAA estime qu’il y a plus de 50 % de chances pour que cette phase neutre se prolonge sur la période août-octobre 2025. Dans le passé, certaines phases neutres ont duré plus d’un an, mais les premiers signaux qui se dégagent pour la fin d’automne et le début d’hiver laissent penser qu’un nouvel épisode La Niña pourrait se mettre en place. « Un retour possible », juge la NOAA, sans pour le moment avoir une idée de son intensité. Cette question est primordiale pour certaines régions du monde très affectées par les différentes phases du cycle Enso : c’est le cas de l’Amérique du Nord, de l’Amérique du Sud, d’une partie de l’Afrique, de l’Océanie, mais aussi de l’Asie. Il y a des conséquences négatives et positives, spécifiques à chaque pays en cas de phase La Niña et de phase El Niño. Aux États-Unis et en Australie par exemple, La Niña est plus coûteuse qu’El Niño : les sécheressessécheresses et feux de forêt dans l’ouest américain coûtent notamment deux fois plus cher avec La Niña que lors d’une année El Niño.
La Niña, une bonne nouvelle pour la Planète ?
En Europe, l’effet de La Niña est par contre très faible, peut-être même inexistant car rien n’a encore été prouvé pour ce continent. Au niveau des températures mondiales en revanche, un nouvel épisode La Niña serait plutôt une bonne nouvelle. Car cette phase est connue pour avoir un effet légèrement refroidissant sur le climatclimat. Un fort La Niña pourrait donc un peu atténuer le réchauffement climatiqueréchauffement climatique. Pour autant, il ne faut pas s’attendre à une baisse très marquée des températures dans le monde car d’autres facteurs issus de la variabilité naturelle ont aussi un impact : le réchauffement climatique lié à nos émissionsémissions de gaz à effet de serregaz à effet de serre progresse à grande vitessevitesse, et La Niña n’est qu’un paramètre parmi d’autres qui influence le climat.
