Célibataire, marié, divorcé… qui est le plus exposé à la démence ? Ce n’est pas celui qu’on croit

paultensor
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Une étude menée aux États-Unis sur 24 000 personnes vient de mettre en évidence que les personnes célibataires et divorcées avaient moins de risque de démence que les personnes mariées. Un résultat surprenant que les scientifiques peinent à expliquer…

De nombreuses études montrent que le mariage est plutôt bon pour la santé. Les personnes mariées boivent et fument moins, font davantage d’exercice, mangent mieux, vont plus souvent chez le médecin, sont moins dépressifs, ont une meilleure santé cardiovasculaire et vivent plus longtemps.

Et contre la démence ? Eh bien, l’effet protecteur du mariage ne fonctionnerait plus. C’est le résultat plutôt surprenant d’une étude menée par des chercheurs américains du Florida State University College of Medicine, dont les résultats viennent d’être publiés dans Alzheimer’s & Dementia.

Un risque diminué de presque moitié

Pour le mettre en évidence, ils ont analysé les dossiers médicaux de plus de 24 000 personnes. Âgées en moyenne de 72 ans, suivies pendant 18 ans, celles-ci ont été réparties en quatre groupes : mariées, divorcées, veuves et jamais mariées.

Leurs calculs indiquent que, par rapport aux personnes vivant en couple, le risque de démence est diminué de :

  • 40 % chez celles qui n’ont jamais été mariées ;
  • 34 % chez celles qui sont divorcées ;
  • 27 % chez les personnes veuves.

Quand les scientifiques ont éliminé les facteurs de confusion (éducation, génétiquegénétique, problèmes de santé…), la tendance générale persistait avec un risque diminué de 24 % pour les célibataires et de 17 % pour les personnes divorcées. Seules les personnes veuves voyaient leur risque arriver au même niveau que celui des personnes mariées.  

Des résultats difficiles à expliquer pour le moment

Comment comprendre ces résultats ? Les scientifiques avancent plusieurs hypothèses. Les célibataires entretiennent peut-être mieux que les personnes mariées leurs relations sociales (amis, famille, voisins…), dont les effets bénéfiques sur la fonction cognitive sont aujourd’hui prouvés.

Il est également possible que le fait d’être dans un couple dysfonctionnel ou un mariage malheureux augmente le risque de démence. Des études ont d’ailleurs montré qu’après un divorce, il peut y avoir une amélioration du bien-être et de la satisfaction. Après le décès d’un conjoint, une reprise des relations sociales, protectrices contre le déclin cognitif, pourrait aussi s’opérer.

Une chose est sûre : les facteurs de risques de démence sont multiples et complexes à déterminer et pour l’instant, les données manquent. D’autres études plus poussées seront donc nécessaires pour confirmer ces résultats, d’autant plus que de l’aveu même des auteurs, ils sont en contradiction avec ceux de précédents travaux. Affaire à suivre donc…  

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