Le 11 avril 2025 a lieu la journée mondiale Parkinson. L’occasion de mettre en lumière les symptômes invisibles de la maladie, souvent sous-estimés, mais qui affectent profondément la vie quotidienne des patients.
Quand on pense à Parkinson, on imagine surtout les tremblements, la lenteur des gestes ou la raideur musculaire. À l’occasion de la Journée mondiale Parkinson, qui a lieu le 11 avril 2025, il est important de rappeler que cette maladie neurodégénérative entraîne d’autres symptômes invisibles qui peuvent bouleverser la vie des patients. Les connaître, c’est mieux comprendre la réalité de la maladie et améliorer la qualité de vie des personnes touchées.
Le saviez-vous ?
Contrairement aux idées reçues, la maladie de Parkinson ne touche pas seulement les personnes âgées. On estime que 15 % des patients ont moins de 60 ans. Chez cette population jeune, les symptômes peuvent être différents et plus subtils au début, ce qui complique souvent le diagnostic.
1 – Les hallucinations : quand l’esprit joue des tours
Moins connues, les hallucinations visuelles ou auditives peuvent toucher de nombreux patients parkinsoniens, en particulier à un stade avancé. Elles se produisent souvent dans des conditions de faible luminositéluminosité ou lorsque la personne passe de la phase du sommeil à celle de l’éveil. Elles peuvent entraîner des épisodes anxieux et pousser la personne à s’isoler.
2 – La constipation : un signal d’alerte souvent ignoré
Selon France Parkinson, les problèmes de constipation toucheraient de 60 à 80 % des personnes atteintes de la maladie de Parkinson. Ce symptôme résulte d’un ralentissement du transit intestinal, lui-même lié à la dégénérescence des neuronesneurones dans le système nerveux entériqueentérique. Fréquent, mais rarement associé spontanément à la maladie de Parkinson, il peut pourtant survenir plusieurs années avant le diagnosticdiagnostic.
Les symptômes de la maladie de Parkinson – La constipation. © France Parkinson3 – Les troubles du sommeil : un cercle vicieux
3 – La perte de l’odorat : un symptôme précoce méconnu
La perte de l’odoratodorat est l’un des premiers signes de la maladie, bien avant les troubles moteurs. Elle peut être partielle (hyposmie) ou totale (anosmieanosmie) et s’accompagner ou non d’une altération de la perception des goûts. Son apparition soudaine peut être un indice précieux pour un dépistagedépistage de Parkinson
4 – Les troubles du sommeil : un cercle vicieux
Saviez-vous qu’une personne atteinte de Parkinson dort en moyenne 30 % de moins qu’une personne lambda ?
InsomniesInsomnies, apnée, cauchemars violents, les troubles du sommeiltroubles du sommeil sont fréquents et souvent épuisants pour les patients comme pour leurs proches. Les causes : un cerveaucerveau perturbé dans sa régulation des cycles veille/sommeil. Installer une routine autour du coucher, créer un environnement propice à l’endormissement et avoir un mode de vie sain peut aider à passer de meilleures nuits.
5 – L’hypersalivation : un symptôme gênant du quotidien
L’hypersalivation, appelée également sialorrhée, est également un symptôme méconnu. Dans la maladie de Parkinson, il ne s’agit pas d’une surproduction de salive, mais d’une difficulté à l’avaler normalement, due à un trouble de la déglutition. La salivesalive s’accumule dans la bouche et peut parfois couler involontairement. Ce symptôme invisible a un fort retentissement sur l’estime de soi et les relations sociales, et mérite une prise en charge adaptée.
Attention, ces troubles, bien que fréquents chez les personnes atteintes de Parkinson, ne sont pas toujours liés à cette maladie et peuvent être attribués à beaucoup d’autres causes. Cependant, ils ne doivent pas être ignorés, car ils peuvent avoir de lourdes conséquences sur la qualité de vie des malades. La Journée mondiale Parkinson est l’occasion idéale de lever le voile sur ces signes silencieux.
