Avoir du mal à s’endormir semble aller de pair avec l’utilisation d’un smartphone au lit. Ce n’est pas le type d’activité numérique qui nuit au sommeil, mais bien le temps passé devant l’écran, notamment à cause de la lumière bleue, des notifications et de la stimulation mentale. Une étude norvégienne, menée auprès de plus de 45 000 étudiants, montre les conséquences de cette habitude sur le sommeil et sur sa qualité.
Une vaste étude norvégienne vient de confirmer ce que beaucoup savaient déjà : utiliser son téléphone au lit nuit gravement à la qualité du sommeil. Les résultats, publiés dans la revue Frontiers in Psychiatry, révèlent qu’une heure d’écran avant de s’endormir augmente les risques d’insomnie de près de 60 % et réduit le temps de sommeil d’environ 24 minutes par nuit.
Utiliser un écran au lit augmente considérablement le risque de dormir moins et mal. Pour parvenir à cette conclusion, ils ont analysé les habitudes de 45 202 jeunes adultes norvégiens âgés de 18 à 28 ans, tous étudiants. Chacun des participants a indiqué s’il utilisait des écrans après s’être couché et pendant combien de temps. Puis les étudiants ont précisé leurs activités préférées : regarder des séries ou des films, jouer à des jeux vidéojeux vidéo, utiliser les réseaux sociauxréseaux sociaux, surfer sur InternetInternet…
Les chercheurs ont ainsi observé qu’une heure d’utilisation d’écran après le coucher augmente le risque d’insomnie de 59 % et réduit le temps de sommeil de 24 minutes. En cause, ce qu’ils nomment le « concept de décalage temporel ». En clair, le temps passé sur les écrans remplace simplement celui qui aurait dû être consacré au repos.
Mais contrairement à ce que l’on pourrait penser, les réseaux sociaux, souvent pointés du doigt, ne se révèlent pas plus néfastes que d’autres activités numériquesnumériques. Ainsi, ce n’est pas tant le type d’activité qui pose problème que le temps qu’on y passe.
Pourquoi cela perturbe-t-il le sommeil ?
Les auteurs rappellent en outre que les écrans perturbent le sommeil de quatre façons :
Cette recherche prend une dimension particulière, car elle s’est concentrée sur les étudiants, une population particulièrement vulnérable. « Les problèmes de sommeil sont très répandus parmi les étudiants et ont des implications significatives sur la santé mentale, les résultats scolaires et le bien-être général », soulignent les scientifiques.
Pour ceux qui luttent contre les troubles du sommeil, ils recommandent donc d’essayer de réduire l’utilisation des écrans au lit, idéalement en arrêtant au moins 30 à 60 minutes avant d’aller au lit. Si vous utilisez des écrans, désactivez les notifications pour minimiser les perturbations durant la nuit.