Et si la fin des tests sur les animaux était à portée de main ? Une équipe de chercheurs se montre optimiste quant au développement de leur alternative.
Depuis 2013, grâce à une loi datant de 2009, la règlementation européenne interdit les tests sur les animaux ainsi que la commercialisation de produits ayant fait l’objet de tels tests. Toutefois, les entreprises peuvent toujours financer ces expérimentations dans d’autres pays, comme la Chine.
Selon le groupe Humane World for Animals, qui lutte contre les tests en laboratoire, environ 500 000 animaux souffrent ou meurent chaque année à cause des tests cosmétiques à travers le monde. Face à ces préoccupations, de nombreux chercheurs s’efforcent de trouver des alternatives permettant de tester la sécurité des produits sans infliger de souffrance animale.
Did you know that nearly 500,000 animals, like rabbits, guinea pigs, hamsters, rats and mice, suffer and die just for cosmetics every year around the world? TAKE ACTION to help end cosmetics cruelty: https://t.co/JjTstDA9Sl pic.twitter.com/uNdg98EcjQ
— Humane World End Animal Testing (@humaneworldeat) January 4, 2019
Une alternative en développement
Dans cette optique, une équipe de chercheurs de l’Université de Technologie de Graz (TU Graz) et de l’Institut de Technologie de Vellore (VIT) a entrepris de développer un matériaumatériau artificiel imitant la structure et les propriétés mécaniques de la peau humaine. Elle est ainsi composée de couches d’hydrogelhydrogel imprimées en 3D liées à des cellules humaines vivantes, afin de simuler notre peau de manière réaliste.
Toutefois, la réalisation de ces substrats n’est pas une tâche simple. « Les couches d’hydrogel doivent pouvoir interagir avec les cellules vivantes de la peau. Ces cellules doivent non seulement survivre, mais aussi être capables de croître et de se multiplier », explique Karin Stana Kleinschek, chercheuse à l’Institut de ChimieChimie et de Technologie à TU Graz.
Pour que la peau artificielle soit considérée efficace, les cellules cutanées doivent survivre pendant deux à trois semaines en culture et développer des tissus cutanéscutanés. L’équipe a rapporté des premiers résultats prometteurs dans le journal STAR protocols.
L’urgence de mettre fin aux tests sur les animaux
Malheureusement, ces modèles de peau sont encore au stade expérimental. Les tests sur animaux sont encore aujourd’hui un recours pour certaines entreprises, malgré les avancées scientifiques et les interdictions autour du globe. Cette situation pourrait peut-être s’améliorer si des alternatives comme celle-ci se révèlent efficaces.
Le développement de méthodes alternatives a été accéléré par les restrictions, mais il reste encore beaucoup à faire pour que ces solutions deviennent la norme et remplacent les tests cosmétiques animaux. Pour que ces technologies s’imposent globalement, il est nécessaire de continuer à investir dans la recherche, d’améliorer leur fiabilité et de rendre leur adoption plus économique et accessible.