Les infirmières manquent de sommeil, et ce n’est pas bon pour leur immunité !

paultensor
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Une étude menée sur des infirmières norvégiennes suggère que le manque de sommeil lié au travail de nuit, très fréquent dans cette profession, pourrait impacter significativement leur résistance aux infections.

Risques accrus de cancer, de maladies cardio-vasculaires, d’obésité, de troubles du sommeil, de dépression… Les effets néfastes du travail posté et de nuit sont bien documentés. Mais qu’en est-il du risque d’infection ?

Une équipe de chercheurs a creusé la question en analysant les horaires de travail, le manque de sommeil et la fréquence des infections de 1 335 infirmières norvégiennes incluses dans la cohorte Survey of Shift Work, Sleep, and Health (SUSSH). Celles-ci étaient âgées de 42 ans en moyenne, 70 % avaient des enfants à la maison, 40 % de leur travail était effectué de nuit et 74 % d’entre elles avaient souffert d’une infection au cours des trois derniers mois. Que montrent les résultats ?

Les infirmières, majoritairement fatiguées

L’étude montre qu’une grande majorité des participantes disent manquer de sommeil : 72,4 % estimaient que ce manque était de 1 à 120 minutes (modéré), 6,7 % qu’il était de plus de 2 heures (sévère). Ainsi, seule une infirmière sur cinq affirmait ne pas manquer de sommeil.

L’analyse des chercheurs montre que plus le manque de sommeil – la différence entre le temps de sommeil nécessaire pour récupérer et celui effectivement dormi – est important, plus le risque d’infection est grand (sauf pour les infections urinaires).

Plus de bronchite, de rhume, de sinusite et d’infection intestinale

Ainsi, par rapport à celles qui ne manquaient pas de sommeil, les infirmières manquant de sommeil avaient un risque :

  • de bronchite plus que doublé (+129 %) en cas de dette modérée et quasiment triplé en cas de dette sévère (+288 %) ;
  • de rhume augmenté de +33 % en cas de dette modérée et de +132 % en cas de dette sévère ;
  • de sinusitesinusite augmenté de +108 % en cas de dette modérée et de +158 % en cas de dette sévère. 
  • d’infection gastrogastro-intestinale de +45 % en cas de dette modérée et +145 % en cas de dette sévère.

Avoir des enfants aggrave le problème…

Les participantes âgées de 30 à 45 ans ont signalé une prévalenceprévalence d’infections significativement plus élevée que celles âgées de 46 ans et plus. Outre l’âge, le fait d’avoir des enfants à la maison était également associé à une prévalence plus élevée d’infections.

Le simple fait de travailler de nuit – quelle que soit l’ampleur du manque de sommeil – était par ailleurs associé à un risque de rhume augmenté de près de 30 %, alors qu’il n’avait pas d’impact sur les autres types d’infections. La duréedurée effective de sommeil et le temps de récupération entre les services n’étaient en revanche pas liés au risque d’infection.

Des conséquences aussi pour la sécurité des patients

Si ces résultats doivent encore être confirmés par d’autres études, ils restent inquiétants. En effet, « le manque de sommeil et les horaires de travail irréguliers, y compris le travail de nuit, compromettent non seulement la santé immunitaire des infirmières, mais pourraient également affecter leur capacité à fournir des soins de haute qualité aux patients », commente SiriSiri Waage, l’auteure principale de l’étude du Centre norvégien de compétence pour les troubles du sommeil de l’hôpital universitaire de Haukeland. Affaire à suivre…

 

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