Dans un souci de tenir compte de l’évolution des habitudes alimentaires d’un nombre non négligeable de Français, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) publie ses premiers repères concernant les régimes végétariens et végétaliens.
Que ce soit pour des raisons écologiques ou éthiques, de plus en plus de Français et de Françaises adoptent un régime végétarienvégétarien – excluant la chair animale – ou végétalien, qui ne comprend aucun produit d’origine animale. Si de nombreuses études indiquaient déjà que ces régimes étaient probablement meilleurs pour la santé, il est toujours bon de disposer de rapports provenant de nombreuses personnes expertes sur ces questions. Le 13 mars dernier, l’Anses a publié deux expertises relatives aux effets sur la santé des régimes végétariens et végétaliens, ainsi qu’aux repères de consommation alimentaire pour cette partie de la population.
Des régimes globalement meilleurs pour la santé
Dans son résumé d’expertise, l’Anses évoque un risque plus faible de développer un diabète de type 2 (niveau de preuve modéré), des cardiopathies ischémiquesischémiques, des troubles ovulatoires, certains cancers (prostate, estomacestomac, sang) et certaines maladies ophtalmologiques et gastrogastro-intestinales (niveau de preuve faible) lorsqu’on compare ces régimes à des régimes omnivoresomnivores.
En revanche, du côté des effets négatifs, l’Anses suggère qu’il existe un risque plus élevé de fractures osseuses et de malformation congénitalemalformation congénitale de l’urètreurètre (niveau de preuve faible). Il faut également surveiller son statut en ferfer, en iodeiode et en vitamine B12 et D (et aussi B2 pour les végétaliens).
Si vous suivez ou envisagez de suivre un régime végétarien, pensez à faire un bilan sanguin avec votre médecin et, éventuellement, à vous supplémenter de façon appropriée. Une consultation avec un diététiciendiététicien peut également être extrêmement utile pour équilibrer son alimentation.
Fruits, légumes, légumineuses et oléagineux : les stars des régimes végés
L’Anses évoque la difficulté de couvrir certains besoins nutritionnels avec les régimes végés, notamment en acides grasacides gras oméga-3oméga-3 et en vitamine D pour les végétariens et en vitamine B12 et zinczinc en plus pour les végétaliens. Dès lors, une supplémentation adaptée est indispensable, de même que des mesures de santé publique consistant à enrichir certains aliments stratégiques à l’instar des laits végétaux.
Pour les végétariens adultes, l’Anses recommande les quantités suivantes :
- fruits et légumes : 700 g/jour ;
- légumes secs : 75 g/jour (lacto-ovovégétariensovovégétariens) ou 120 g/jour (végétaliens) ;
- féculentsféculents et pains : 170 g/j dont au moins 120 g/j complets ou source de fibres (lacto-ovovégétariens) – 250 g/j dont au moins 120 g/j complets ou source de fibres (végétaliens) ;
- oléagineuxoléagineux : 65 g/j (lacto-ovovégétariens) ou 50 g/j (végétaliens) ;
- analogues de produits laitiers frais : 350 g/j (lacto-ovovégétariens) ou 270 g/j (végétaliens) ;
- levure de bièrelevure de bière : 10 g/j (lacto-ovovégétariens) ou 15 g/j (végétaliens) ;
- lait 450 ml/j, œufs 30 g/j, fromage 50 g/j (lacto-ovovégétariens).
