Un coucher de Soleil sur la Lune, ça vous tente ? Les images transmises par la mission Blue Ghost de Firefly sont très belles, mais surtout très instructives, car elles pourraient nous renseigner sur un vieux mystère concernant la poussière lunaire.
Les magnifiques images retransmises par la mission Blue Ghost de la compagnie texane Firefly aerospace mettent en lumière un phénomène de luminescence de la poussière à l’horizon, qui intrigue la Nasa depuis les années 1960. Ce phénomène serait provoqué par de la poussière lunaire en suspension.
Le « fantôme bleu » a transmis ces images peu avant de s’éteindre avec l’arrivée de la nuit lunaire sur le mont Latreille dans la mer des Crises, où la sonde américaine s’était posée le 2 mars dernier. Depuis, la mission est terminée et il s’agit d’un succès marquant du programme CLPS de la Nasa qui sollicite des sondes privées pour envoyer ses instruments scientifiques sur la Lune.
Rôle de la poussière
Sur la Lune, la pesanteur est six fois plus faible que sur Terre. De plus, il n’y a pas d’atmosphèreatmosphère à la surface. Comment fait donc la poussière pour rester en suspension sans avoir été soulevée par le souffle d’un moteur de sonde spatiale ?
Ce phénomène de brumebrume provoqué par la poussière en suspension a été remarqué dès l’arrivée des premières sondes spatiales américaines sur la Lune, les missions Surveyor, dans les années 1960. Les astronautes des missions ApolloApollo ont aussi remarqué ce phénomène.
Les scientifiques pensent que les particules de poussière lévitent parce qu’elles sont chargées électromagnétiquement par les rayons UVUV du Soleil.
Les images de Blue Ghost montrent la présence d’un halo vert autour du Soleil à l’horizon. Le phénomène est donc bien là. Les équipes vont vérifier les données électromagnétiques collectées par les instruments de la sonde, dont les capteurscapteurs de radiation, pour vérifier cette théorie.
Enjeu pour les missions Artemis
On est au cœur des objectifs du programme CLPS de la Nasa, à savoir : faire de la science low-cost sur la Lune tout en préparant les missions habitées à venir du programme Artemis en réduisant autant que possible les problèmes que rencontreront les astronautes et les équipements à la surface.
Et la poussière est à la première place du podium des préoccupations ! Les astronautes des missions Apollo se sont souvent plaints de la poussière, qui réduit drastiquement l’espérance de vieespérance de vie de certains équipements, dont les scaphandres.