Et si vous pouviez reprendre le contrôle sur vos symptômes ? C’est ce que promet l’Onapgo, un nouveau dispositif par perfusion récemment approuvé par la Food and Drug Administration (FDA) dans le traitement des troubles moteurs de la maladie de Parkinson.
La maladie de Parkinson touche environ 200 000 personnes en France, avec près de 25 000 nouveaux cas diagnostiqués chaque année. Cette affection neurodégénérative entraîne des troubles moteurs qui vont progressivement lourdement affecter la qualité de vie des patients. De nombreuses recherches sont en cours pour soulager les symptômes de cette maladie neurodégénérative : lumièrelumière infrarougeinfrarouge, neuroprothèses, thérapies géniques… Parmi les avancées récentes, l’Onapgo, un dispositif d’injection en continu d’apomorphine, vient d’être approuvé par la FDA.
Onapgo : une étude clinique encourageante
L’efficacité de l’Onapgo, développé par Supernus Pharmaceuticals, a été évaluée lors d’un essai clinique de phase 3, nommé Toledo. Cette étude, publiée dans The Lancet Neurology, a impliqué 107 patients qui souffraient de fluctuations motrices non contrôlées par les traitements standards. Pendant 12 semaines, 53 patients ont reçu l’ONAPGO, tandis que 51 étaient sous placebo.
Les résultats de l’étude sont très prometteurs :
- diminution du temps « OFF » : les patients sous ONAPGO ont connu 2,6 heures de moins par jour de symptômes incontrôlés, contre 0,9 heure pour le placeboplacebo ;
- augmentation du temps « ON » de qualité : le traitement a permis 2,8 heures de plus par jour sans dyskinésies gênantes, contre 1,1 heure pour le placebo.
Bien que certains patients aient interrompu le traitement en raison d’effets secondaires, aucun problème de sécurité imprévu n’a été observé tout au long de l’étude. La fiabilité de l’Onapgo est d’autant plus rassurante que l’apomorphine, son principe actifprincipe actif, est déjà bien connue et utilisée depuis des années sous forme injectable (Apokyn).
L’Onapgo repose sur l’administration continue de l’agoniste dopaminergiqueagoniste dopaminergique, via un dispositif portable d’infusioninfusion sous-cutanée. De la taille d’un smartphone, il se fixe à la peau avec une petite canulecanule, similaire aux pompes à insulineinsuline.
Contrairement aux traitements classiques comme la lévodopa, qui doit être transformée dans l’organisme avant d’être active, l’apomorphine agit directement sur les récepteurs dopaminergiques D1 et D2 du cerveaucerveau. En court-circuitant le tube digestiftube digestif, elle s’affranchit des problèmes d’absorptionabsorption liés aux troubles gastrogastro-intestinaux fréquents dans la maladie de Parkinson.
Cette diffusiondiffusion en continu permet de réduire les variations entre les périodes « ON » et « OFF » et offre une meilleure prévisibilité aux patients sur le déroulement de leur journée.
L’approbation de l’Onapgo par la FDA marque une avancée majeure dans la prise en charge des patients atteints de fluctuations motrices sévères. Son lancement aux États-Unis est prévu d’ici fin 2025, avec des ventes annuellesannuelles estimées entre 200 et 300 millions de dollars. Son arrivée en Europe dépendra des autorisations des agences de santé, mais son efficacité pourrait en faire une alternative majeure aux traitements actuels.