ces oiseaux sont biofluorescents !

paultensor
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Et si les oiseaux de paradis étaient encore plus extraordinaires qu’on ne le pensait ? Une récente découverte scientifique révèle un phénomène insoupçonné chez ces oiseaux déjà connus pour leurs comportements de séduction fascinants.

Célèbres pour leurs parades nuptiales spectaculaires et leur plumage éclatant, les oiseaux de paradis possèdent une autre capacité, découverte très récemment. Des chercheurs du Musée américain d’histoire naturelle et de l’Université du Nebraska-Lincoln ont mis en évidence la présence de biofluorescence chez ces oiseaux.

Plus précisément, leurs travaux, publiés le 12 février 2025 dans la revue Royal Society Open Science, révèlent que 37 des 45 espèces connues d’oiseaux de paradis sont capables d’émettre une lumièrelumière fluorescente.

Une fluorescence révélée sous la lumière UV

La biofluorescence est un phénomène par lequel un organisme absorbe la lumière et la réémet sous une autre couleurcouleur. Connue chez de nombreuses espèces marines comme les requins, les méduses, les tortues, les coraux ou les poissons, mais aussi chez certains mammifères comme les polatouches et les ornithorynquesornithorynques, son existence chez les oiseaux restait largement inexplorée.

C’est en analysant des spécimens d’oiseaux de paradis collectés depuis le XIXe siècle que l’équipe de recherche a pu observer ce phénomène étonnant. Grâce à un dispositif de photographiephotographie spécialisé utilisant des lumières ultraviolettes et bleues, les scientifiques ont mis en évidence une fluorescence vert-jaune particulièrement marquée chez les mâles. Les zones concernées sont celles mises en valeur lors des parades nuptiales : l’intérieur du becbec et de la bouche, les pattes, ainsi que les plumes de la tête, du cou et du ventre. Chez les femelles, ce phénomène est plus discret et limité principalement à la poitrine et à l’abdomenabdomen.

Une découverte qui éclaire la communication des oiseaux de paradis

Emily Carr, doctorante à l’École doctorale Richard Gilder du Musée américain d’histoire naturelle, explique que l’environnement des oiseaux de paradis pourrait amplifier ce phénomène. « Ces oiseaux vivent sous la canopéecanopée dense des forêts tropicalesforêts tropicales, où la lumière solaire est filtrée et fragmentée. Cela pourrait favoriser l’évolution de signaux biofluorescents plus marqués, facilitant la communication et la reconnaissance entre individus. »

Les chercheurs ont également découvert que la fluorescence des oiseaux correspond aux longueurs d’ondelongueurs d’onde que leurs yeuxyeux sont capables de percevoir. Cela signifie que ces motifs lumineux, invisibles pour nous sans équipement spécialisé, jouent probablement un rôle crucial dans l’établissement des hiérarchies et la sélection des partenaires.

Alors que plus de 10 000 espèces d’oiseaux sont répertoriées, très peu ont été examinées sous cet angle. Il est donc possible que d’autres espèces possèdent, elles aussi, des capacités biofluorescentes encore inconnues.

 

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