Les rayonnements cosmiques sont actuellement l’un des facteurs limitant l’exploration humaine de l’espace au-delà de l’orbite terrestre. Et pour cause : il est très difficile de trouver un matériau capable de stopper ces radiations extrêmement nocives pour les êtres vivants. Des chercheurs ont cependant montré que des couches d’hydrogel pourraient être une solution.
Alors que de nouvelles missions humaines sont envisagées vers la Lune, voire vers Mars, un point en particulier continue de poser problème. Il s’agit des rayonnements cosmiques. Émis par le Soleil ou des astres bien plus lointains, ils sont en effet hautement nocifs pour tout organisme vivant. Si la magnétosphère terrestre fait qu’à la surface du sol nous n’avons pas à nous préoccuper de leur existence, ce bouclier magnétique empêchant ces rayonnements de nous atteindre, les astronautes potentiellement lancés dans une longue mission hors de l’orbite terrestre auraient bien plus de soucis à se faire !
Des rayonnements hautement nocifs
Les rayonnements cosmiques sont en effet des particules chargées très énergétiques et qui se déplacent dans l’espace à des vitessesvitesses proches de celle de la lumièrelumière. De fait, lorsque ces particules entrent en collision avec des moléculesmolécules, elles peuvent les fractionner. Pour les êtres vivants, ces rayonnements peuvent ainsi endommager les cellules et provoquer leur mutation en cellules cancéreuses.
Or, les doses subies quotidiennement dans l’espace sont telles qu’un voyage long serait fortement dommageable à la santé des astronautesastronautes. Pour éviter que de telles missions ne se transforment en suicide pour les membres de l’équipage, il est donc nécessaire de trouver des moyens de protection. Et voilà qui n’est pas chose aisée ! Car ces rayonnements sont très difficiles à stopper. Actuellement, les parois des stations en orbite, tout comme les combinaisons des astronautes utilisées lors des sorties dans l’espace, possèdent un blindage. Mais il faut dire que les stations orbitalesorbitales se situent dans la zone de protection assurée par le champ magnétique terrestrechamp magnétique terrestre, même si son efficacité à ces altitudes est moindre. Lors d’un voyage vers Mars par exemple, les astronautes ne bénéficieraient plus de ce bouclier.
Utiliser l’eau comme moyen de protection contre les rayonnements cosmiques ?
Des équipes de chercheurs planchent donc actuellement sur l’élaboration de protections, en testant divers matériaux : aluminiumaluminium, plastiqueplastique polyéthylènepolyéthylène, structure multicouche… et eau ! Il apparaît en effet que l’eau est l’un des meilleurs moyens pour stopper les radiations. Ce n’est pas pour rien que les déchets radioactifsdéchets radioactifs les plus dangereux sont stockés en piscine. Mais comment utiliser cet élément dans l’espace ?
Des chercheurs du groupe ChimieChimie et Biomatériaux de l’université de Ghent, en Belgique, pourraient avoir trouvé une solution, comme l’explique le site de l’ESA : emprisonner de l’eau dans un polymèrepolymère super-absorbant que l’on appelle un hydrogel. L’avantage de ce type de matériaumatériau est qu’il peut stocker une grande quantité d’eau qui n’est cependant pas libre de couler. Cela en fait un matériau résistant et souple. L’idéal dans l’espace !
L’avantage des hydrogelshydrogels réside dans le fait que ce sont des matériaux aux propriétés déjà bien connues, qui sont très largement utilisés dans notre vie quotidienne (pensez à vos lentilles de contactlentilles de contact souples). Ces polymères peuvent ainsi être façonnés suivant les besoins, notamment par impression 3Dimpression 3D. Un avantage pour une future production industrielle.
