Au Pérou, une pyramide précolombienne particulièrement ancienne vient d’être découverte par les archéologues. Elle se situe à proximité de l’une des plus anciennes cités du pays, voire même du continent entier.
Dans les plaines de couleur ocreocre à l’ouest du Pérou, s’étend une cité ancienne et mystérieuse, vestiges de l’une des plus anciennes civilisations du pays. Nommée Caral, elle est l’objet d’une attention particulière portée par les archéologues depuis plus d’un siècle. À un kilomètre à peine de ce site immanquable, un chantier de fouilles révélait à la lumière du jour la présence d’une structure pyramidale – un élément supplémentaire pouvant permettre aux chercheurs d’appréhender le développement de Caral et la vie dans les environs du lieu, vieux de presque 5 000 ans.
Les dessous de la plus vieille cité d’Amérique
Les archéologues se sont concentrés ces dernières semaines sur le Secteur F de Chupacigarro, site baptisé selon un oiseauoiseau local. Le bâtiment récemment excavé était enfoui sous plusieurs centimètres de terre, recouverte de feuillages et de végétation.
Le ministère de la Culture péruvien indique dans un communiqué, publié le 30 janvier, que la base de la structure prend une forme quadrangulaire, avec des mursmurs de pierre pensés pour former une pyramide, à l’instar de nombreux temples à travers l’Amérique du Sud. Un escalierescalier central pourrait avoir servi à rejoindre les parties supérieures de l’édifice.
Une pyramide encore énigmatique
Les premières observations laissent penser que ces nouvelles découvertes s’intègrent dans les travaux consacrés à la culture de Caral, qui s’est développée dans la province entre 3000 et 1800 avant J.-C. Sur place, les recherches continuent pour en apprendre plus sur le site de Chupacigarro. Ce dernier était probablement un quartier accolé au centre urbain de Caral. Chupacigarro possède, quant à lui, son propre centre d’activités avec de nombreuses résidences. Reste maintenant à déterminer l’utilité de la pyramide : avait-elle une fonction rituelle, religieuse et cérémonielle, ou servait-elle à l’astronomie ou aux autorités locales pour d’autres raisons ?
