Airbus dévoile le cockpit du futur avion de combat européen !

paultensor
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2035 : le pilote de l’avion de combat européen de sixième génération parle à son avion et ne lâche jamais les commandes. Le tableau de bord est minimaliste, les boutons ont disparu. Le pilote semble faire corps avec son appareil pour mener à bien sa mission. Ce cockpit du futur est le projet que développe et teste actuellement Airbus Defence and Space.

Alors que Donald Trump a dévoilé le F-47, un avion de combat que « rien au monde ne peut rivaliser », mais qui n’existe que sur papier, la Chine laisse diffuser des vidéos de son prototype d’avion prétendument de sixième génération. Du côté de l’Europe, le développement du Scaf et de son NGF, c’est-à-dire le futur avion de nouvelle génération, s’organise.

Parmi les contributeurs à ce projet figure Airbus Defence and Space. L’avionneur planche sur le cockpit futuriste de cet avion de chasse. À lui seul, ce cockpit constitue un véritable projet européen, baptisé Enhanced Pilot Interfaces & Interactions for Fighter Cockpit (EPIIC). Il se dévoile un peu plus aujourd’hui, et ce que l’on peut dire, c’est qu’il marque un retour aux sources. Au lieu d’une multitude de cadrans, l’interface est minimaliste, un peu comme celle des tout premiers aéroplanes du début du XXe siècle, avec un ou deux instruments de bord. Des avions qui se pilotaient « aux fesses », comprenez avec tous les sens.

Pour alléger les tâches du pilote et lui permettre de se concentrer sur la gestion du combat avec sa meute de drones l’accompagnant, la planche de bord de l’avion du futur est un unique et vaste écran. Les autres écrans sont intégrés au casque du pilote avec la projection des informations critiques relatives à la mission devant ses yeuxyeux. Un assistant numérique, dopé à l’IAIA, fournit des mises à jour des informations utiles au pilote, en temps réel. Ce qui est moins important n’est pas mis en avant.

Il faut dire que le pilote de chassepilote de chasse du futur ne sera pas forcément un « as du manche », mais plutôt un « chef de guerre » volant. Il devra à la fois gérer ses ailiers et mener sa mission ; son avion servira aussi de centre de commandement pour les missiles hypersoniques et pourquoi pas des armes laserlaser. L’interface développée par Airbus prend en compte ces contraintes. Ainsi, pour faciliter la communication entre la machine et l’humain, l’avion comprendra les intentions du pilote via des commandes gestuelles et vocales, ou encore des mouvementsmouvements oculairesoculaires. Une interface cerveaucerveau-machine est également à l’étude.

L’avion semble lire dans les pensées du pilote

Le cockpit est également libéré de nombreux boutons. Grâce à des capteurscapteurs, les gestes sont minimalistes puisque l’idée consiste à faire en sorte que le pilote ne lâche pratiquement jamais ses commandes de vol. Par exemple, sur le concept testé actuellement en Espagne par Airbus, le manche à balai vibre dans la main pour donner au pilote une perception intuitive du régime moteur et des conditions de vol. De simples mouvements de la main permettent aussi de gérer certains paramètres. En exploitant tous les sens du pilote, la gestion de l’avion devient donc fluide et presque fusionnelle.

José Ramón Asensi Miralles, le pilote d’essai de ce cockpit du futur, explique que ses tests permettent d’évaluer jusqu’où il est possible de pousser cette fusionfusion entre la machine et le pilote. Pour lui, il apparaît acceptable de valider un changement de fréquence radio vocalement, plutôt que de devoir la saisir manuellement sur le tableau de bord.

Ce cockpit virtuel, mené en partenariat avec Thales, est actuellement en phase de prototypage et cette « brique » fait donc partie du programme Scaf qui est mené par un consortium de 27 entreprises européennes et partenaires universitaires. Un projet longtemps malmené, mais qui pourrait connaître un développement accéléré en raison de la nécessité de bâtir une défense européenne plus autonome qu’elle ne l’est actuellement.

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