La grippe aviaire continue de se propager à de nouvelles espèces. Pour la première fois, le virus H5N1 a été détecté chez un mouton au Royaume-Uni. Une annonce qui interroge les experts.
Alors qu’en février dernier, la Direction générale de la santé appelait à renforcer la vigilance face à la grippe aviaire en France, la propagation du virus H5N1virus H5N1 continue de surprendre. Depuis 2021, il a provoqué des épidémies massives dans les élevages avicoles et touche désormais des mammifèresmammifères sauvages et domestiques, ce qui augmente le risque d’adaptation du virus à l’Homme. Si aucun cas humain n’a été signalé en France, 80 contaminations ont été recensées en 2024, principalement aux États-Unis et en Asie. Dans ce contexte, la détection du virus chez un mouton au Royaume-Uni constitue une nouvelle étape inquiétante.
Le virus H5N1 s’adapte : des mammifères de plus en plus touchés
Le virus H5N1, déjà connu pour affecter une large variété d’animaux, a franchi un nouveau cap avec la détection d’un premier cas chez un mouton dans le Yorkshire, en Angleterre. L’animal infecté faisait partie d’un troupeau situé sur un site où la grippe aviaire avait déjà été repérée chez des oiseaux. Aucun autre cas n’a été signalé dans le troupeau, et l’animal a été rapidement abattu afin de limiter toute propagation.
Les autorités sanitaires britanniques rappellent que la transmission du virus aux mammifères reste un phénomène rare, mais en augmentation. Ces dernières années, le H5N1 a été détecté chez des chats, des renards, des loutres, des porcs, et même des chiens des buissonschiens des buissons. Plus récemment, une nouvelle souche du virus est devenue endémiqueendémique chez les vaches laitières aux États-Unis, ce qui a surpris les scientifiques qui pensaient ces animaux peu sensibles au virus.
H5N1 : pas de panique, mais une vigilance sanitaire renforcée
Malgré la propagation du virus à de nouvelles espècesespèces, les experts se veulent rassurants quant au risque pour l’Homme. Le Dr Meera Chand, de l’Agence britannique de sécurité sanitaire (UKHSA), a déclaré que « les données actuelles suggèrent que les virus de la grippe aviaire ne se transmettent pas facilement à l’Homme ». La majorité des cas humains recensés concernent des travailleurs exposés à des animaux infectés, comme dans l’industrie avicole ou la production laitière.
Les autorités sanitaires insistent néanmoins sur l’importance des mesures de surveillance pour limiter la propagation du virus. Même si le risque pour le grand public est jugé faible, les experts continuent de suivre de près l’évolution du H5N1, craignant qu’il ne mute et ne devienne plus dangereux pour l’humain.