quand l’enfer n’est pas dehors, mais dedans !

paultensor
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Violence, harcèlement, stress… Régulièrement, des rapports arrivent faisant état de conflits pesants au sein des équipes de scientifiques des bases antarctiques. Des tensions inhérentes à l’environnement très hostile et à l’isolement. L’analyse de ces incidents pourrait ainsi aider à mieux préparer les futures missions spatiales de longue durée vers la Lune ou Mars.

À l’heure où des expéditions humaines vers la Lune et Mars commencent à être envisagées, se pose la question de la capacité des équipages à vivre et travailler en harmonie pendant de longues périodes dans des environnements très hostiles. Plusieurs expérimentations ont déjà eu lieu, avec des mises à l’isolement de petits groupes de volontaires, comme lors de la mission Chapea. Pendant un an, des scientifiques sont ainsi restés bloqués dans un habitat de 160 m2 simulant un environnement martien. Le but : tester le comportement humain dans ce genre de situation.

Des simulations certes très utiles, mais qui présentent des biais, notamment de ne pas être réalisées en conditions réelles. Pourtant, il existe déjà des missions humaines qui présentent certainement des conditions de vie plus proches de celles que rencontreront d’éventuels futurs astronautes sur Mars. À l’exception que le sol du paysage est blanc et non pas rouge. Il s’agit des missions scientifiques menées dans des bases isolées en Antarctique.

Conflits et violences fréquentes dans les bases antarctiques

Plusieurs pays, dont la France, possèdent en effet des bases permanentes sur le grand continent blanc. Les équipes de scientifiques s’y succèdent pour de longs mois passés en autarcie complète, dans des conditions environnementales très hostiles, notamment lors des hivernages. Des missions extrêmement enrichissantes sur le plan scientifique, puisque les données recueillies servent notamment à étudier l’évolution du climatclimat. Intéressantes également sur le plan humain. Car il apparaît, de toute évidence, que la vie dans ces conditions n’est pas si rose que ça.

Dans un article publié dans The Conversation, deux chercheuses analysent en effet les nombreux rapports du climat parfois délétère qui règne dans ces bases isolées. Conflits dérivant en agressions physiques et morales, menaces, intimidations et harcèlement sexuel semblent plus fréquents qu’on ne l’imagine, comme le révèlent plusieurs études sur le sujet.

Identifier les points les importants pour une entente sur la durée

L’isolement prolongé dans des conditions environnementales extrêmes, la nécessité d’être constamment en contact rapproché avec les autres participants et la monotonie des tâches journalières semblent ainsi souvent mener à une amplification des petites frustrations et à l’émergenceémergence de conflits. Le manque de zones dédiées au relâchement du stressstress (salle de sport, bibliothèque, espace de tranquillité et d’intimité) participe également à l’exacerbation des tensions.

Pour les chercheuses, il y a ainsi beaucoup à apprendre du climat humain au sein des bases antarctiquesantarctiques pour préparer au mieux les futures missions spatiales de très longue durée. Les incidents rapportés pourraient ainsi aider à mieux sélectionner les astronautes, à les entraîner à vivre sereinement dans ce type d’environnement et à mettre en place des stratégies de résolutionrésolution de conflits. Bien sûr, ces résultats permettront, espérons-le, à améliorer également les conditions de vie pour les scientifiques en Antarctique !

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