Des scientifiques retrouvent d’énormes rides au fond de l’océan créées par le plus grand tsunami de l’histoire

paultensor
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Tout le monde connaît bien ces petites rides de sable formées par les vagues. Imaginez maintenant le même type de structure, mais avec 16 mètres de hauteur : des mégarides qu’aurait créées le tsunami provoqué par la chute de l’astéroïde du Chicxulub, il y a 66 millions d’années.

Il y a 66 millions d’années, un astéroïdeastéroïde de plus de 10 kilomètres de diamètre s’est écrasé sur Terre, provoquant une catastrophe mondiale, notamment en perturbant sévèrement le climat. Si l’on suppose que cet impact n’est pas la seule et unique cause du désastre écologique qui a suivi – de violentes éruptions auraient également pu jouer un rôle majeur – il est actuellement considéré comme le facteur ayant précipité la disparition des dinosaures. Cette crise biologiquecrise biologique est aujourd’hui connue sous le nom d’extinction de masse du Crétacé-Paléogène.

Les traces d’une catastrophe d’ampleur planétaire

Les témoins géologiques de cet impact d’astéroïde majeur dans l’histoire de la Terre sont divers. Les premiers sont identifiés dans les années 1980, sous la forme d’un fin dépôt argileux présent en de multiples endroits du globe et datant de la limite Crétacé-Paléogène. Cette découverte a permis d’avancer l’idée qu’un phénomène brutal, d’ampleur planétaire, s’était produit à ce moment-là. La présence d’un fort taux d’iridiumiridium dans cette couche de quelques millimètres a permis de postuler qu’il s’agissait de la chute d’un gros astéroïde.

C’est alors que le lien est proposé avec l’astroblèmeastroblème dit de Chicxulub, déjà connu des sociétés pétrolières mexicaines, situé dans la péninsule du Yucatán. Les études qui vont se succéder finiront par définitivement associer ce cratère de 177 kilomètres de diamètre à cet impact d’astéroïde survenu il y a 66 millions d’années. Aujourd’hui, les modélisationsmodélisations numériquesnumériques permettent de simuler cet impact et d’étudier ses conséquences, en corrélation avec les données observées sur le terrain.

On suppose ainsi que l’impact a produit un mégatsunami, avec des vagues de 1,5 kilomètre de haut, qui ont dévasté le fond des océans et les terres émergées sur une vaste zone. Récemment, des données sismiques issues de l’industrie pétrolière ont permis d’identifier la présence de mégarides dans les sédimentssédiments du fond océanique du Golfe du Mexique. Une nouvelle analyse détaillée de ces structures, publiée dans la revue Marine Geology, vise à contraindre leur formation et le déroulement de la catastrophe.

Un tsunami qui a façonné des mégarides de 16 mètres de haut

Les modélisations révèlent en effet que l’impact aurait produit un séismeséisme de magnitudemagnitude 11. Les ondes de surface se propageant à partir du point d’impact auraient ainsi fait onduler fortement la surface du sol et du fond océanique, pulvérisant les sédiments déposés au fond du Golfe du Mexique, créant ainsi une massemasse énorme de sédiments en suspension, remobilisée lors de l’arrivée successive du tsunamitsunami. C’est cet enchainement qui aurait mené à la formation de grandes rides sur le fond océanique.

Les données sismiques 3D révèlent que ces structures, aujourd’hui enfouies sous une importante épaisseur de sédiments déposés au cours des derniers 66 millions d’années, mesurent 16 mètres de haut, avec une longueur d’ondelongueur d’onde atteignant 600 mètres (distance d’une crête à l’autre).

La nouvelle étude montre d’ailleurs que ces mégarides s’étendraient sur une zone bien plus vaste qu’on ne le pensait précédemment. Ces structures sédimentaires sont en effet présentes sur l’ensemble des 2 400 km2 étudiés. L’analyse de leur forme et de leur orientation donne des informations précieuses sur la façon dont s’est propagé ce tsunami dévastateur.

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