que pourrait-on découvrir en France ?

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Derrière ses paysages pittoresques, la France cache-t-elle une richesse géologique insoupçonnée ? Du terbium ou de l’yttrium sont-ils enfouis dans notre jardin ? Retour sur cette chasse au trésor mondiale qui va permettre de mieux connaître le potentiel français d’ici quelques années. On fait le point dans le dernier numéro des Cahiers de Futura, vous pouvez soutenir le travail fourni par nos journalistes en vous abonnant à ce format 100% numérique. 

Posséder des terres rares est aujourd’hui l’un des nerfs de la guerre des métaux. Qu’ils fassent partie de la liste des 17 ou de celle publiée par la Commission européenne en 2024, ces éléments métalliques répondent à de nombreux enjeux stratégiques, et la course est lancée. Mais leur formation géologique réserve encore quelques mystères.

Gisements primaires

Les terres rares et métaux critiques se forment grâce à des processus géologiques complexes, souvent liés à des contextes magmatiques et hydrothermaux spécifiques. Ils se trouvent principalement dans ce qu’on appelle des « gîtes primaires », c’est-à-dire directement associés aux processus internes de la Terre. Parmi ces formations, les carbonatites à terres rares, détectées dans des zones d’étirement de la croûte continentale, sont particulièrement remarquables. Ces roches sont fréquemment associées à des rifts et à un magmatisme alcalin ou hyperalcalin. Un exemple emblématique est le gisement de Bayan Obo, en Chine, qui dépasse des teneurs de 5 % en éléments de terres rares (1 tonne de roche extraite pour 50 kg de métaux), un rendement exceptionnel. Le site de Mountain Pass, aux États-Unis, présente des caractéristiques similaires. À des teneurs plus modestes, ces métaux sont également présents dans des complexes alcalins, comme Norra Kärr en Suède ou Kringlerne au Groenland.  

L’Australie abrite l’un des plus grands gisements de lithium au monde, à Greenbushes, où des roches magmatiques appelées pegmatites concentrent aussi du tantale, du césium et parfois du béryllium. Selon Nicolas Charles, géologue au Bureau de Recherches Géologiques et Minières (BRGM), « il existe un déterminisme géologique » qui explique la répartition de ces ressources. En République démocratique du Congo, par exemple, la région de la Copperbelt (ceinture du cuivre d’Afrique centrale) est exceptionnelle par sa richesse en cuivre et en cobalt. De son côté, le Brésil possède une formation géologique ancienne appelée bouclier brésilien, qui fournit au pays l’un des gisements de niobium les plus riches au monde, celui d’Araxa. Ce site produit également des sous-produits précieux comme des terres rares, du phosphore et parfois du thorium.

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Gisements secondaires

Les gisements peuvent également se former dans des gîtes secondaires, créés par l’altération de la roche en surface sous l’effet des processus d’altération et d’érosion. Ces gisements, très exploités dès les années 1970, se répartissent en deux catégories principales : ceux liés aux processus de surface et intégrés au régolithe (la couche superficielle de matériaux meubles recouvrant la roche solide), et ceux formés dans des bassins sédimentaires. Sous l’effet de réactions chimiques comme l’hydrolyse, l’oxydation, l’hydratation ou la décarbonatation, des roches initialement enrichies en terres rares voient leur concentration augmenter. C’est notamment le cas du gisement de Mount Weld en Australie, dont la teneur dépasse les 8 %. Géologiquement, des régions comme la Grèce et les Balkans pourraient présenter un potentiel similaire dans les gisements de bauxite.

Dans la région de Nanling, en Chine, le climat tropical chaud et humide a favorisé la formation de zones minéralisées argileuses à faible teneur en terres rares, mais très faciles à extraire et à traiter. Des gisements semblables existent à Madagascar et au Myanmar. 

Les Gaulois et leur or

En France, « on a un potentiel en or », confirme Jérémie Melleton, géochronologue au service Ressources minérales du BRGM…

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