La science est en danger, selon les chercheurs du monde entier. Alors que l’administration de Donald Trump licencie des milliers d’employés au sein des organisations météo, climat et environnementales, les scientifiques américains tentent de s’organiser. Comment convaincre le président américain de continuer à subventionner la science ?
Depuis l’élection de Donald Trump, des économies drastiques ont été décrétées au sein de la NOAA (en charge de l’étude de l’atmosphère et des océans), de la NasaNasa, du National Weather Service (le service météométéo national) et des parcs nationaux. Des économies qui passent par des licenciements en massemasse, des fermetures de sites (infrastructures et sites InternetInternet) et des projets de recherche abandonnés.
Une grande mobilisation mondiale a eu lieu ce vendredi 7 mars, même si l’actualité chargée a parfois occulté cette information : la manifestation « Stand Up For Science » a réuni à Washington D.C. des scientifiques, des politiques et toute personne voulant défendre la science. Mais puisqu’en matièrematière de recherche scientifique, la coopération internationale est indispensable, le mouvementmouvement a eu un écho mondial. De nombreuses manifestations ont donc été organisées dans des villes du monde entier. À Paris notamment, la mobilisation a pris « la forme de courtes conférences le matin, suivies d’une manifestation passant symboliquement par le Quartier Latin, le Collège de France, la Sorbonne et la Statue de la Liberté du jardin du Luxembourg », précise l’Association française de science politique (AFSP).
Trump veut-il conserver le leadership mondial en science ?
Pour sauver la NOAANOAA, l’organisme d’étude du climat le plus éminent du monde, une mine d’informations pour tous les scientifiques, journalistes ou encore enseignants du monde entier, un collectif s’est créé : « Science at Risk ». Une lettre ouverte destinée au Congrès américain a été rédigée, et celle-ci a déjà été signée par 2 500 scientifiques répartis dans le monde entier. Les signataires s’accordent tous pour dire que la NOAA est un service vital. Depuis 1970, l’organisme assure la surveillance des ouragans, des orages, des tornades, des inondations, de la montée du niveau de la mer, des incendies, de la pollution ou encore des sécheressessécheresses. Malgré cela, la NOAA a été privée de ses subventions par le nouveau gouvernement.
Les répercussions seront dramatiques, sur la vie des Américains, mais aussi pour le reste du monde qui bénéficie de ses services. « Cette science en laquelle nous avons confiance doit être protégée », précise la lettre. Pas sûr que cela fasse changer d’avis le nouveau président américain, sauf… s’il tient à ce que son pays reste le numéro un de la recherche scientifique dans le monde : « un monde sans la NOAA signifie également la fin du leadership mondial des États-Unis en matière de science », notamment climatique, assure les auteurs. Cette dernière phrase touchera peut-être la corde sensible du président.